L’agriculture raisonnée
L’agriculture raisonnée est un mode de production agricole spécifique, un ensemble de pratiques agricoles respectueuses des équilibres écologiques et de l’autonomie des agriculteurs. Elle vise à la préservation des sols, des ressources naturelles, de l’environnement et au maintien des agriculteurs.
Nos pratiques
Notre jardin est cultivé depuis 1996 en agriculture raisonnée. Ce mode de production agricole se base sur un principe fondamental :
80% de la vie présente sur terre se trouve dans les 30 premiers cm du sol ! (vers de terre, insectes, micro-organismes, etc.).
L’objectif pour nous, agriculteurs raisonnés, est de maintenir ou d’augmenter cette activité raisonnée dans le sol.
1- Compostage des matières organiques
Le compostage c’est le processus raisonnée de transformation par fermentation aérobie des matières organiques fraîches en un produit stabilisé, riche en humus et semblable à du terreau.
Tous nos déchets de cultures, nos épluchages sont mis en tas, compostés puis réincorporés à la terre.
De même, nous faisons chaque année du compost. Notre compost est un mélange de fumier de cheval et de fumier de bovin ainsi que du terreau issus de nos anciennes plantations.
2- La mise en place systématique d’engrais vert dans nos rotations
Ces engrais verts sont des mélanges d’espèce implantés sur les parcelles, qui n’ont pas vocation à être récoltés mais à être broyés puis incorporés au sol. Les intérêts sont multiples :
- Apports de matières organiques fraîches et d’azote (plantes de la famille des légumineuses et graminées telles que le blé et l’avoine)
- Amélioration de la structure du sol (effet des systèmes racinaires)
- Couverture des sols ce qui limite l’érosion et ce qui permet de limiter le développement des adventices (mauvaises herbes).
3- La rotation des cultures
La rotation consiste à faire succéder des cultures de familles différentes sur une même parcelle. Nous essayons de respecter une période de 5 années minimum avant le retour d’une culture de la même famille sur une parcelle.
4- Des moyens de lutte naturelle
Nous utilisons plusieurs techniques pour lutter contre les ennemis des cultures (insectes, maladies, adventices):
- Lutte raisonnée : lâchers d’insectes auxiliaires (« gentilles bêtes ») qui mangent les insectes prédateurs des cultures (« méchantes bêtes »). La coccinelle est l’exemple le plus connu. Nos amis les coccinelles mangent les pucerons sur les aubergines, concombres, tomates et fraises notamment.
- Présence d’allées enherbées, refuge de la faune prédatrice des insectes ravageurs.
- Placement de ruches de bourdons au milieu des plantations pour permettre la pollinisation des cultures.
- Taille et évacuation des cannes des framboisiers, groseilliers, cassissiers, tonte des fraisiers à la fin de la saison afin d’éviter l'invasion d’insectes nuisibles et de maladie l'année suivante.
- Utilisation de plaquettes jaunes engluées sur lesquelles sont capturés les insectes prédateurs des cultures.
- Utilisation des paillages biodégradables afin de limiter le développement et la propagation des mauvaises herbes.
- Développement de cultures dites hors-sol c’est-à-dire à 1m20 du sol afin de créer une hygrométrie et un éco système favorables au développement et au bien-être de la plante grâce notamment au gazon qui pousse en dessous de ces cultures.
- Aération maximale des serres afin de limiter les risques d’apparition des maladies, le développement des pucerons.
- Binages réguliers pour détruire les pontes de certains insectes et limiter les arrosages.
Au Jardin de Laborde, le soleil nous permet aussi de produire de l’électricité depuis le début de l’année 2007.
La très modeste installation photovoltaïque de 4m² permet de couvrir les besoins en eau chaude de la boutique.
Une réserve d’eau de 15 000m3, située à proximité du jardin, collecte les eaux de pluie. Cette eau de pluie permet ensuite d’irriguer le jardin en limitant l’utilisation d’eau du réseau public.
Le réseau d’irrigation déployé dans le jardin repose sur un système de goutte-à-goutte qui permet d’apporter la juste quantité d’eau sans évaporation et au bon moment, au pied de la plante. L’eau non consommée par les plantes est recyclée c’est-à-dire qu’elle repart dans le réseau d’irrigation et repasse dans le système de goutte-à goutte.